Un mât de mesure pour étudier le vent et la biodiversité à Andouillé-Neuville
Depuis l’été 2025, un mât de mesure s’élève sur la commune d’Andouillé-Neuville. Culminant à une centaine de mètres de haut, il restera en place pendant une période d’au moins 12 mois. Mais à quoi sert-il exactement ?
Initialement prévue sur le site du mât, notre visite a finalement dû être déplacée à la salle des fêtes, en raison de la tempête. L’occasion tout de même, pour une vingtaine de participants, d’échanger avec les acteurs du projet autour de son objectif, de sa méthodologie et des études environnementales menées en parallèle.
Une rencontre pour mieux comprendre le projet
Organisée par Energ’iV et Vensolair, la rencontre a permis aux participants de dialoguer avec Madame Hélène Le Glatin, chargée d’études chez le bureau d’études indépendant Envol Environnement, missionné du suivi écologique du projet depuis l’installation du mât.
Celui-ci est équipé d’anémomètres et de girouettes, destinés à mesurer la vitesse et la direction du vent à différentes hauteurs, afin de définir le profil de vent du site et d’orienter l’implantation du futur parc éolien.
Mais le mât joue aussi un rôle clé dans la connaissance de la faune locale. Des microphones spécialisés y enregistrent les ultrasons émis par les chauves-souris. Chaque espèce produit une signature sonore unique, ce qui permet de les identifier, d’estimer leur probabilité de présence et d’analyser leurs comportements selon les conditions météorologiques.
Ces données permettront ensuite d’ajuster le fonctionnement futur des éoliennes, par exemple en prévoyant des périodes de bridage lorsque l’activité des chauves-souris sera la plus intense.
Une approche complète de la biodiversité
En parallèle, Envol Environnement mène plusieurs études naturalistes sur le terrain :
- suivi des rapaces de mars à août,
- observation de l’avifaune hivernante,
- inventaires des amphibiens,
- et enregistrements sur plusieurs points d’écoute au sol pour complémenter les écoutes en hauteur.
Certaines espèces de microchiroptères peuvent voler jusqu’à plus de 100 mètres de hauteur, tandis que d’autres restent proches du sol. Ces différences sont essentielles pour définir une garde au sol (distance entre le bas des pales et le sol) limitant les risques de collision.
L’objectif est d’assurer un équilibre entre transition énergétique et préservation du vivant, conformément au protocole ERC (éviter, réduire, compenser) demandé par les autorités environnementales.
Enfin, un suivi post-implantation est d’ores et déjà prévu, afin d’évaluer la présence des chauves-souris et de l’avifaune après la mise en service du parc, et d’adapter les mesures si nécessaire.
Une démarche de long terme, inscrite dans une logique de respect de la biodiversité et d’observation scientifique continue.
Un projet ouvert à la population
Cet échange a eu lieu dans le cadre de ce projet ‘citoyen’, et les riverains d’Andouillé Neuville et les alentours sont vivement invités à faire parti de l’aventure. Les Survoltés, collectif citoyen local et partenaire du projet, rappellent la possibilité de venir découvrir le collectif et leur implication dans les projets d’énergie locaux (y compris ce projet éolien Andéole) au Café des Possibles à Guipel, tous les mardis à 20h30.
Pour toute autre question concernant le projet éolien, prenez contact avec Energ’iV, ou écrivez nous via le site !

